En quoi vais-je colorier la blancheur de la feuille
Aux tréfonds de mes pensées assise sur le seuil
De ta vie enlevée, arrachée de mes aigles étendues
Tu es parti, je me suis accrochée à ces vers tant relus
Comment vais-je caresser les chiffres et les lettres
De ces dires larmoyés du sang de ton encre
L’hymen stérile que ton départ engendre
A réduit le prétérit à « ne plus être »
J’aurai aimé verser quelques vers
Sur ton sourire promettant, ne promettant rien
Qui d’un coup s’égara dans cet univers
Croisant mon imagination qui vagabonde bien
J’aurai aimé m’honorer de toi qui dort
les yeux éteints et le teint ivre mort
J’aurai tracé les cicatrices de ton corps
Que je tatouerai sur le miel de mes pores….
Même si j’écris pour plutôt ne pas laisser
Naître aucun vide dans un cerveau blessé
Il est temps de libérer mes plumes multicolores
Attachées à des feuilles stériles et incolores
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